Chronique - Poison
Poison
Auteur: Sarah Pinborough
Edition: Milady / Collection: Fantasy
Nombre de pages: 222
Blanche-Neige, le conte de fées revisité : cruel, savoureux et tout en séduction.
Rappelez-vous l'innocente et belle princesse, la méchante reine impardonnable, le valeureux prince, la pomme empoisonnée et le baiser d'amour sincère...
... et à présent ouvrez ce livre et plongez dans la véritable histoire de Blanche-Neige, telle qu'elle n'a jamais été révélée ...
[Mon avis]
Je suis sans doute la énième personne à parler de la beauté (extérieure) de ce roman, mais je n'arrive pas à m'en empêcher. Un rouge étincelant, une petite bouteille qui rappelle la pomme du conte et puis cette mystérieuse forêt mise en avant... La couverture est parfaite. Le livre est entre un poche et un grand format. Les pages sont fines, la mise en page est réjouissante. Bref, tout à l'air parfait mais qu'en est-il de l'histoire en elle-même?
D'abord, le personnage de Blanche-Neige... Très spéciale. Elle est dans son petit monde, adulée par tous sauf par sa belle-mère qui l'envie et la déteste. Là on retrouve bien le personnage du conte. Mais je l'ai trouvé un peu trop dans sa bulle, au début en tous cas.
On la découvre par la suite comme une fille qui n'a pas froid aux yeux, qui danse et boit de la bière dans les "bars". J'ai trouvé ce côté de sa personnalité très original mais c'était comme s'il y avait une rupture entre la Blanche-Neige du début et celle qui se retrouve en dehors du château... Je ne pense pas que Sarah Pinborough aurait voulu cacher "son jeu" de cette façon. Ou si c'est le cas, ce fut malheureusement fort maladroit. Bien que l'effet de surprise soit là et qu'il y ait un côté agréable à cette rupture, elle reste quand même trop brutal. Rien ne nous indiquait que Blanche-Neige n'était pas seulement l'idole du peuple. M'enfin bon, ce n'est que mon ressenti, mon interprétation de l'oeuvre.
Ensuite, la belle-mère, Lilith... Eh bien, je ne l'ai pas trouvé si atroce que celle du conte! Elle fait preuve de plus d'humanité que celle des Grimm. Elle a des doutes, elle n'est pas aussi narcissique... Au contraire, elle a bien conscience de la beauté de Blanche-Neige. D'ailleurs, pourquoi ce nom de démon? Je ne crois pas que c'était le nom originel, il s'agirait plus d'une petite pique humoristique de notre auteur.
J'ai beaucoup apprécié les parallèles avec les autres contes, notamment, la présence de Gretchen (son nom n'est pas mentionné dans Poison), l'arrière-grand-mère de Lilith. J'adore le conte d'Hansel et Gretel, la maison en pain d'épices, cette montagne de sucrerie et puis forcément, le pêché de gourmandise.
Le prince et le chasseur sont forcément présents dans Poison. J'ai trouvé qu'il n'avait pas plus d'importance l'un que l'autre. Ils font juste ce qui était écrit pour eux dans le conte hormis quelques minuscules petits détails *rire*.
Nous retrouvons aussi Aladdin. On se demande bien à quoi il pourrait servir dans ce roman et d'après mes sources, il aurait plus d'importance dans les tomes suivants.
Les nains n'ont pas joué un très grand rôle dans ce tome-ci, ce que j'ai trouvé bien dommage. Il n'y a que Rêveur qui est au dessus des autres et qui est dans un sens, la cause de cette fin époustouflante!
Et bien, oui, d'ailleurs ce dénouement? D'où peut-on tirer une fin pareille? Ce n'était pas du tout prévisible mais le résultat est qu'on sort de cette lecture avec un sentiment très étrange. De l'incompréhension, une soif de découvrir la suite et puis de l'agacement envers certains personnages.
Je repense à ce livre comme un bon divertissement, une fin que je ne suis pas prête d'oublier, une jolie plume mais sans plus à cause de la transparence de Blanche-Neige durant une grande partie du texte. J'ai hâte de pouvoir lire le second tome, Charme, qui lui, reprend l'histoire de Cendrillon!
J'ai lu ce livre durant mon week-end de challenges dont vous pouvez retrouver le bilan ici.
Elles la lu aussi: ma binôme Marie