Chronique - Les maîtres du jeu
Les maîtres du jeu
Auteur: Karine Giebel
Editions: Pocket
Nombre de pages: 125
Il y a des crimes parfaits.
Il y a des meurtres gratuits.
Folie sanguinaire ou machination diabolique, la peur est la même. Elle est là, partout : elle s'insinue, elle vous étouffe... Pour lui, c'est un nectar. Pour vous, une attente insoutenable. D'où viendra le coup fatal ? De l'ami ? De l'amant ? De cet inconnu à l'air inoffensif ? D'outre-tombe, peut-être...
Commençons par la première nouvelle, post mortem qui nous livre l'histoire de Morgane, une célèbre actrice qui se voit être convoquée chez un notaire. Elle vient d'hériter d'une maison de campagne. Le soucis est qu'elle ne connaît pas cet homme fraîchement décédé. La famille du défunt est également troublée.
Morgane va donc visiter cette maison avec son mari et là, ils se retrouvent précipités en enfer.
J'ai adoré cette première nouvelle! L'histoire est glauque à souhait. On ne comprend pas les motivations des personnages jusqu'aux dernières lignes.
Une histoire de vengeance qui pourrait être banale, mais non. La chute a provoqué en moi un fou rire incontrôlé. Cette nouvelle aurait même pu être un petit roman. Il y aurait eu d'autres détails entre les personnages principaux, la mise en valeur du frère de ce mystérieux macchabé... Bref, autant d'éléments qui auraient pu créer un roman. Je salue le génie de cette auteure. Pour cette nouvelle en tous cas...
La seconde nouvelle intitulée J'aime votre peur m'a fait redescendre de mon nuage. Je me suis même demandée au bout d'un moment s'il s'agissait toujours bien d'une nouvelle écrite par Karine Giebel. L'intrigue ressemblait beaucoup trop à ce qu'on peut croiser dans des films ou des séries: Un tueur s'échappe de l'asile psychiatrique où il était enfermé et va se confronter au commissaire qui l'avait enfermé six ans auparavant. Aucune surprise pour cette nouvelle. Tout est plat, habituel. J'ai été déçue.
Je suis donc mitigée pour ce recueil. Un coup de coeur pour la première nouvelle, un grosse déception pour la seconde. Il ne me reste qu'à lire un roman de Karine Giebel afin de trancher. Après tout, c'est une auteure qui fait beaucoup parler d'elle.